Médias et marées vertes

      A travers les articles que nous avons pu étudier, notamment celui de Alexandre Brun et Jean-Paul Haghe, nous avons pu déterminer le rôle majeur des médias et de la construction de l’opinion public sur les questions de la prolifération des algues vertes et de leurs origines.

      La construction médiatique autour du phénomène des algues vertes a débuter des les années 80, soit environ une dizaine d’années après le début du phénomène et au commencement de son amplification. Il est maintenant clair que la prolifération des algues vertes est du à des apports excessif d’azote provenant des cours d’eau en amont des bassins versants. Et depuis 2008 , les médias s’intéresse d’autant plus aux problèmes environnementaux car ce sujet est de plus en plus aborder et fait partit des grandes questions sociétales contemporaines.

      On peut voir à travers l’évolution de la controverse et des connaissance apporter sur plus de 35 ans l’évolution de la vision médiatique du phénomène, qui aujourd’hui, est largement présenter comme la cause d’un « modèle agricole breton » productiviste.

      Ce cas de controverse présente bien le rôle déterminant des médias dans l’organisation de la société, aussi bien d’un point de vue politique que sociale et des perceptions faites par les citoyens. A travers ce cas des marées vertes, les médias ont introduit de nouveaux objectifs à l’agendas politique et fut fortement suivis à l’échelle nationale se qui pu créer une controverse d’ampleur nationale. Cela c’est traduit par une division en 2 de l’opinion publique, ceux vivant localement dans les milieux atteint par les algues vertes et de l’autre partie de la France, en effet la perception des algues vertes et des milieux où les marées vertes sont observées ont changés aussi bien en terme d’image que d’appréhension de la part des médias, « la médiatisation de la prolifération des ulves a modifié la représentation d’un littoral breton sauvage, naturel et sain car ce thème véhicule des imaginaire qui alimentent nos peurs » Claeys, Sirost, 2010. Pour comprendre ses évolutions, il est judicieux de les suivre chronologiquement pour en comprendre les changements de positions.

      A partir des années 80, les médias ont commencés a présenter plus régulièrement dans les journaux la présence de phénomène de marée verte en Bretagne. Mais dans un premier lieu, ceux-ci apportaient un discourt rassurant par rapport aux conséquences sanitaires. A l’époque, comme les connaissance sur les conséquences de l’azote étaient peu connus, les médias parlaient principalement de la forte présence d’algues et surtout sur les nuisances olfactives que pouvaient représenter les algues en putréfaction, et de la fragilité que cela engendrait pour l’activité touristique. Cette phase dans la chronologie de la controverse correspond principalement à la découverte et la mise en lumière de l’enjeu des marées vertes. Beaucoup de question sans réponse étaient alors exposées sans que les médias ne puissent apporter des preuves.

      C’est dès les premières médiatisation que l’on observe 2 « camps » médiatiques. Le premier étant la presse locale et spécialisée qui présentaient alors l’efficacité technologique dans le traitement et la ramassage des algues, en présentant les grands dispositifs mis en place pour les déplacer des plages. Elles soutenaient les innovations dans le traitement des eaux et félicitaient de la réussite du modèle agricole breton.

      A l’inverse, la deuxième, plus nationale, possédaient une vision moins certaine sur la production agricole bretonne et misaient sur du contenue principalement à base de témoignage de riverains et d’associations.

Reportage du 9 août 1986, on ne connaît pas encore les véritables sources du phénomène d'amplification des algues vertes, ni leurs impacts sanitaires graves. 

      Entre 1995 et 2005, on observe une large médiatisation du problème qui vont directement être relié aux effets pervers du modèle agricole très productiviste. Les agriculteurs face a cette mise en lumière de leur rôle dans la présence de marées vertes, commencent de moins en moins à être dans le déni de l’effet de leur pratique sur les marées vertes. Mais présence d’une controverse importante entre les agriculteurs, qui sont tenus comme les principaux responsables de cette pollution et le gouvernement qui commence alors à leur imposer de plus en plus de réglementations. C’est par la médiatisation que l’État défend aussi son positionnement, on observe une véritable utilisation des médias à des fin d’exprimer son opinion dans cette controverse.

      Puis en juillet 2009, on observe un boum médiatique suite à l’accident du cavalier, qui tombe dans le coma et de la mort de son cheval suite à l’inhalation des gaz toxiques rejetés par les algues en décomposition. A travers ce drame, les médias mettent alors en lumière l’inefficacité de l’État à répondre concrètement à la problématique de la prolifération et une image très négative de l’agriculture bretonne est alors largement diffusée à l’échelle national mais aussi internationale. Les agriculteurs bretons sont alors très fragilisés par cette image renvoyé et les riverain sont de plus en plus inquiets de la perte de la valeur de leur bien proche de ces baies.

Reportage du 20 août 2009, quelques jours après le scandale du cheval et de son cavalier, médiatisation très forte avec la présence des représentants de l'Etat sur les lieux.

       En 2011, l’État présente alors son impuissance face à ce phénomène, et on observe un changement de cible des reportage. On nous présente des agriculteurs complètement conscients de leur participation à l’apport excessif d’azote dans les eaux, et « moralement marqués » par ce statut de pollueur et de la pression engendré suite au nombreuses réglementation les obligeant à modifier leurs pratiques. Dans ces reportages plus récents on s’intéresse de plus en plus aux techniques et aux innovations dans le recyclage des algues avec une mise en avant de la transformation de ces algues en produits commercialisables.

 

     On peut donc voir que les médias jouent un rôle d’influenceur sur l’opinion public et les décision politiques, en effectuant une sélection des informations qu’ils souhaitent exposé et en laissant dans l’ombre d’autre point. Mais on peut voir que les médias ont largement suivi l’influence exercé par les scientifiques et sur la détermination de l’origine des algues vertes.