La controverse des marées vertes nous a amenés à nous concentrer sur une méthode particulièrement : interroger directement les acteurs ciblés. Tâche qui demande une prise de contact importante, avec beaucoup de déception à la clé.  Cependant en cas de non réponses, nous avions prévus de regarder et de s’informer au vu de leurs différents point de vues sur divers média, relatif à leurs avis et d'en décortiquer les moindres recoins de leurs point de vue. 

    Dans ce même cadre, nous avons défini et construit un entretien semi-directif afin de bénéficier d'un fil conducteur lors d'interview pour éviter qu'un "ange passe" et pour ne pas perdre la moindre minute (document en format image ci-dessous)

Au niveau du matériel donc, nous avons user de cette grille d'entretien, d'articles scientifiques référencés dans la bibliographie,  un carnet d'adresse qui peut-être nous permettait d'accéder à de plus ample informations.

Ainsi, recherche d'articles scientifiques sur Google Scholar, Vertigo, OpenEdition, Cairn. Mais aussi une recherche d’information à travers les médias et les supports médiatiques : journaux, reportages vidéos. 

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        Pour étudier la controverse des algues vertes, nous avons voulu déterminer les différents acteurs et actions qui sont directement intervenues sur les enjeux que représente les marées vertes. Ce schéma est le résumé synthétique de notre compréhension de la controverse, et peut encore aujourd'hui ce poursuivre. Pour nous, qui nous sommes principalement focalisé sur la controverse liée à la détermination de l'origine de la prolifération des algues, nous pouvons voir que cette controverse est en partie résolue.

              Au début, les différents acteurs ne possédaient pas les connaissances ni les études nécessaire pour en connaitre les causes et le phénomène des marées vertes était alors perçu comme une nuisance olfactive mais sans grand danger. Puis, pour permettre l'activité touristique et limiter ces nuisances, les algues ont très vite été ramassées et de par les recherches et les différents scandales,  les acteurs se sont rendu compte de la dangerosité des algues en putréfaction. Les cherches se sont alors lancées pour connaître les cause de cette pollution et ont rapidement développés des compte rendu mettant pour principale agent de la prolifération des algues, l'azote agricole.  Mais les agriculteurs ont très vite contredits ces thèses scientifiques et les médias ont développés une image de l'agriculture bretonne qui a fortement fragilisé le territoire à l'échelle locale. Par la suite l'Etat a été dans l'obligation d'agir en imposant de nouvelles lois pour contrôler l'apporte en nitrate dans les cours d'eau.  Les agriculteurs ont quand a eux entamer des recherches à leur initiative.

         Ces recherches ont permis de prouver leurs influence non négligeable sur la prolifération des algues et leurs a permis d'accepter et de reconnaître leur impact. Aujourd'hui, certains chercheurs sont encore en contradiction avec le fait que l'activité agricole puisse être la cause principale de la prolifération des algues, mais la principale controverse actuelle se situe plus sur "l'après prolifération".

               En effet le débat d'aujourd'hui est de savoir ce que nous allons faire de ces algues échouées, certains pensent qu'engager un marché économique autour du ramassage et de la valorisation pour la consommation d'algue verte pourrai être la bonne solution, mais pour d'autre et notamment les associations de protection de l'environnement, un développement d'une économie secondaire autour de la valorisation des algues vertes ne serait qu'encourager à la pollution des eaux et n'est pas une solution aujourd'hui durable et rentable. 

       Nous pouvons donc utiliser en lien avec le tableau des logiques d'acteurs, les concepts patrimoniaux de Montgolfier 1986. En effet, le patrimoine peut être défini comme "l'ensemble des éléments matériels et immatériels permettant à leur titulaire de sauvegarder son autonomie et son identité et de s'adapter à un univers imprévisible" Ollagon 1990. De ce fait, les différents acteurs vont avoir un comportement relativement différent face à ce patrimoine, ils vont tous agir selon leur propre logique. Montgolfier analyse ce comportement patrimonial des acteurs autour de 4 concepts : richesse, menaces/solidité, adaptabilité, cohérence interne et externe. Tout d'abord la richesse constitue ce que l'acteur va pouvoir retirer de ce patrimoine tandis que la menace est ce qui risque de mettre en cause cette richesse. De même, l'adaptabilité est la manière dont l'acteur fait face à la menace. Enfin, la cohérence externe est relative au comportement de l'acteur alors que la cohérence externe constitue la manière dont il se comporte avec les autres acteurs. C'est-à-dire des causes externes qui vont avoir un impact sur leur activité interne.

         Les marées vertes constituant une controverse, elles font l'objet de rapports très différents entres les acteurs. Par exemple, les riverains des côtes touchées par le phénomène de prolifération des algues vertes, vont avoir tendance à considérer cela comme un élément à part entière du paysage puisqu'ils connaissent ce phénomène depuis près de 50 ans. De même, ils vont tendre vers un sentiment de compassion pour les agriculteurs dont l'activité constitue le deuxième apport économique de la région. Les marées vertes ne sont alors pas vraiment perçues comme une menace, et si elles tendent à l'être, des comités de ramassage des algues sont mis en place, ce qui constitue leur adaptabilité face à la menace potentielle.

          Cependant, le tourisme étant le premier facteur économique de la région, les touristes sont des acteurs dont le rôle ne peut être négligé. Selon eux, les marées vertes s'apparente à une nuisance tant olfactive que visuelle. De ce fait , ils exercent une pression indirecte sur les municipalités bretonnes qui tentent de résoudre cette prolifération afin d'éviter un déclin touristique. Nous pouvons ajouter que tout cela est relayé par les médias qui font apparaître les aspects négatifs et faits divers graves relatifs à ces marées.

De ce fait les municipalités sont confrontées à deux menaces différentes : celle du déclin touristique et par conséquent d'une perte économique probable, mais aussi à une menace directement lié aux riverains, pour qui les marées vertes peuvent représenter une nuisance.