Nous avons mobilisé l'outil du tableau des logiques d'acteurs avec le concept de richesse, nuisance/menace, adaptabilité et une cohérence interne/externe. Cependant nous avons trouvé pertinent de l'adapter et de le diviser en trois parties différentes: 

      Opposition entre l’Institut de l’environnement, les syndicats agricoles (FDSEA, et CDJA) avec le centre de valorisation des algues, l’IFRMER, et l’INRA. 

      L’institut de l’environnement et les syndicats agricoles ne défendent pas la thèse comme quoi les nitrates d’origine agricoles sont le principal facteur de la prolifération des algues vertes et tentent de le démontrer en utilisant plusieurs autres critères et en jugent les études réalisées trop faible pour émettre une réponse précise et remet ainsi en question la mise en place d’une gestion qui passe par une réglementation plus ferme de la quantité de nitrate autorisé dans les cours d’eau en amont des bassins versant et des réglementation sur l’utilisation des engrais agricoles, qui tendent à être fortement diminué.

      Ils exposent leur point de vus en précisant que les échouage d’algues existent depuis extrêmement longtemps, que dès le début de prise de vue aérienne on pouvais observer des formation de dépôt algales sur les plages de Bretagne (Photos IGN). Ils défendent le fait que les algues vertes et leur prolifération n’ont été étudier que dans la perspective que ce soit les nitrates agricoles qui soit le plus à leur origine et présente le fait que trop peu d’étude ont été réalisées pour explorer les autres phénomènes qui peuvent influencer l’apparition massive d’algues vertes, tout en expliquant que toute les marées vertes du monde ne sont pas forcément dû à des pratiques agricoles, en prenant l’exemple de la baie de Jiaozhou en Chine.

      A partir des modèles réalisés par l’IFRMER, ils les rejettent complètement les trouvant pas réalistes car ils ne prendraient en compte que les intrants agricoles en compte pour la future évolution des algues vertes, et ils défendent leur idées en expliquant que cela fait plusieurs années que les cours d’eau en Bretagne ne dépassent plus la limite autorisé (50 mg/l en azote) et que donc le nitrate agricole ne peut plus être considérer comme la cause principale aux marées vertes. Ils présentent alors les autres facteurs qui leur semble plus important à prendre en compte que le rôle des intrants agricole, principalement mise en avant des rejets urbains en été, en effet ils expliquent que c’est principalement le phosphore d’origine domestique qui serait à l’origine des marrées vertes.

      De plus pour eux la prolifération d’algues vertes ne correspond pas aux données sur la présence de nitrate agricole, en effet les nitrates agricoles sont fortement présent dans les cours d’eau en période hivernale et quand on observe la prolifération des algues vertes, on se rend compte qu’elle se déroule bien après, vers le mois de juin en générale. De plus quand on étudie la teneur en azote des algues, on se rend compte qu’elle est bien faible par rapport à la quantité d’azote présente dans l’eau, et que l’azote naturellement présent dans l’eau suffirait à créer une marées verte, il n’y a donc pas d’intérêt à réduire la teneur e azote des cours d’eau.

      Enfin, ils expliquent que c’est surtout la disposition physique des baies qui permet la prolifération des algues et de la mise en place de bouchots qui réduisent considérablement les courants et donc la possibilité d’avoir une turbidité assez importante pour faire se disperser l’azote, et que la solution serai plutôt de ramasser les algues en mer pour à la suite créer tout une économie de transformation de l’algue.

     Pour le CEVA, l’IFREMER et l’INRA, les marées vertes peuvent considérablement diminuer si le facteur agricole disparaît. Ils expliquent que pour eux, les algues, avant les années 60/70 étaient en effet présente sur les plage mais pas en prolifération, de plus ils expliquent que depuis longtemps les recherches ont prouvées que la prolifération des algues vertes dépendait de « l’eutrophisation » qui s’explique par une augmentation en apport en sel nutritif.

     De plus les végétaux chlorophycées (dont font partie les algues) demandent une forte présence d’azote pour se développer et sont donc de très bons indicateurs naturel de la présence d’azote dans un site. Et que depuis la mise en place des réseaux de traitements des eaux usées urbaines, le phosphate est clairement contrôler et moins présent dans les cours d’eau, et c’est à cette même période que les apports d’origine agricole on eux augmentés.

     Ils mettent aussi en avant qu’en effet l’azote d’origine n’est pas le seul facteur qui permet la prolifération des algues vertes. Ils présente la trop faible présence d’herbivores et d’une insuffisance des courants dans ces baies souvent très fermées qui ne permettent pas une très grande turbidité de l’eau. Ils expliquent qu’en effet l’azote agricole participe à cette prolifération, mais varie entre 2 % et 7 %, avec une légère augmentation en été, mais que c’est l’activité agricole qui participe en premier à la prolifération des algues vertes. Ils expliquent aussi que la configuration des baies n’a pas changer depuis des siècle et que c’est bien à partir du moment ou l’agriculture intensive et ces pratique se sont installée dans ces bassins versant que les marées vertes se sont développées. Ils défendent aussi leur modélisation en expliquant que la température de l’eau, la concentration en phosphate ainsi que les effets des courants sont également pris en compte en plus de l’azote d’origine agricole pour observer le phénomène avec tout ces facteurs.

     Pour ce qui est de la teneur réglementaire en azote des cours d’eau, les études qu’ils ont réalisés présentent qu’il faudrait largement plus diminuer ces concentrations pour permettre de réduire considérablement les marées vertes et que la présence d’azote ne vas disparaître en une ou deux années et que le phénomène même sans apports, peut être encore présent plusieurs années avant de disparaître.

     L’IFREMER explique également les 3 conditions pour voir proliférer les algues vertes : une dose d’azote assez importante, un éclairage important (qui réchauffe l’eau) et un bon confinement de la baie (pour éviter la turbidité), d’après ces facteurs le seul que l’on puisse gérer est bien le facteur anthropique et l’apport d’azote inorganique dissous qui peut fait basculer l’équilibre.

Et quant à la question de créer un marché destiner au traitement et la valorisation marchande de la ressource en algues, l’INRA explique que cela représente une très faible valeur ajouté et que le l’objectif étant de faire drastiquement diminuer les algues vertes a terme, ce projet n’est pas durable et pas compatible avec les mesures prises.

Il était pertinent de créer un graphique reliant les différents acteurs, et leurs liens entre eux.