Les algues vertes : quelle(s) controverse(s) ?

Mais qu'est ce qu'une controverse? 

 

       Une controverse naît de l’implication du public dans un enjeu. Ce sont souvent des sujets qui sont pertinents et qui sont jugés important pour la société. La controverse permet de définir la manière dont l’incertitude est traitée et de comprendre la place de chaque partie, de chaque acteurs dans le fonctionnement de cette controverse.

        Depuis toujours, les scientifiques sont entièrement actifs dans le fonctionnement de la controverse, ils sont utiles pour mettre fin aux maximum d’incertitudes en tentant d’être le plus objectif possible face au sujet d’étude. Ces réponses apportées sont ensuite traduites et analysées par la population et utiliser souvent comme preuves de moyens d’actions.

       Seulement, les scientifiques ne sont pas aux racines de la mise en place d’une controverse, c’est en effet vers eux que l’on se tourne pour tenter de répondre aux incertitudes, mais une pluralité d’autres acteurs interviennent dans une controverse. C’est d’abord par la prise en compte par l’opinion public sur cet enjeu que la controverse peut naître.

     Depuis plusieurs décennies, la prise de conscience par les sociétés que les catastrophes naturelles qui ont un impact important sur nos espace, sont en partie d’origine humaine, c’est à dire qu’il commence à y avoir une prise de conscience de plus en plus importante sur la part de responsabilité de l’Homme dans ces questions environnementales ainsi qu’une augmentation de la volonté de connaître et de par la suite en limiter son influence.

    Ce n’est plus seulement les experts qui peuvent prendre part aux controverses, mais le public qui s’informe beaucoup plus et qui acquière de plus grande compétences et connaissance sur les sujets qui les intéresse, le monopole de la construction du savoir n’est plus uniquement réservé aux scientifiques. De plus, les enjeux environnementaux sont de plus en plus ancrés dans la société qui les traduit avec une problématique sociale qui l’entraîne dans une controverse publique où les avis peuvent diverger et se rejoindre. La controverse est elle même définis par un jeu d’acteur, un mélange sans cesse de considération scientifiques, techniques, politiques ou encore économique et chaque acteurs défends son propre intérêt, d’autant plus quand les connaissances sont très maigres.

 

       La mise en place d’une controverse est souvent en lien avec les enjeux du territoire, parfois multiple dépendant de chaque acteurs, de leur usage et des attentes qu’ils ont envers le territoire. La controverse peut arriver généralement quand cet enjeu a été brièvement analysé et que les premières mesures sont proposées, parfois sans concertation des acteurs directement en lien avec ces enjeux.

     Avec la mise en place, parfois totalement forcé de nouvelles réglementations que les différents acteurs vont connaître un point de rupture, les informations et connaissances restant incertaines sur cet enjeu, alors ils vont tenter de créer une controverse, de part car ils sont en désaccords avec les mesures à mettre en place, et d’un autre point de vu, pour confirmer les premiers avis scientifiques et s’assurer de la bonne connaissance de l’enjeu et de sa gestion.

 

 

   Pour étudier le fonctionnement d’un tel jeu d’acteur, nous nous sommes intéressés à une des plus grandes controverse de ces dernières années en France, la question des algues vertes et de leurs origines et la manière dont celles-ci doivent donc être gérées.

 

Les algues vertes, quelle(s) controverse(s), quel(s) acteur(s) concerné(s) ?

 

      Le système Terre est un énorme programme continu qui intègre chaque composante allant du plus petit insecte aux plus grands phénomènes climatiques. Démontrant que chaque élément devient interdépendant donnant au système une légitimité compte tenu de la théorie de Gaïa dans un sens où, “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme” (Antoine Lavoisier) par l'interdépendance des éléments. Ainsi par cette philosophie nous chercherons à explorer la controverse qui gît autour des algues vertes où la cause n’est pas singulière mais, plurielle.

     “L’été 2011 a réactivé le débat scientifique sur les causes des marées vertes, débat presque inchangé depuis bientôt 15 ans : d’un côté des scientifiques étudient le phénomène, le modélisent et concluent que l’augmentation des rejets d’azote des élevages est la cause principale des marées vertes et leur accroissement ; de l’autre côté, des acteurs reprennent les résultats des chercheurs et certains -l’association appelée “Institut de l’environnement”, des acteurs économiques agricoles - les contestent et affirment que la science et les scientifiques n’ont pas fait leur travail. Selon eux, il reste encore d’autres facteurs -physiques, chimiques, biologiques - à intégrer à ces travaux. Cette posture pourrait rappeler Karl Popper : la science ne peut pas affirmer qu’une hypothèse est vraie, elle peut juste réfuter des hypothèses fausses, éternellement… Mais est ce vraiment là leur but ?”  

Jean-Luc Pujol - “Les algues vertes : regard sur la polémique” -  Courrier de l’environnement de l’INRA n°61, décembre 2011

À propos

Notre groupe est constitué de 5 individus.

 

Contact

Notre groupe est constitué de 5 individus. 

Vous pouvez nous contacter au

06-43-38-66-42 pour de plus amples informations.